Plonger sans se mouiller

Le meilleur de la plongée

La sensation de l’eau et l’aisance de mouvement sont des éléments déterminants pour éprouver le plaisir de plonger. Pour cela la combinaison humide ou semi-étanche reste absolument idéale.

Pourtant, dans nos régions où la saison chaude est bien courte et la température des lacs plutôt fraîche, savoir plonger avec une combinaison étanche représente une alternative intéressante en hiver. Il est toutefois indispensable de se former à son utilisation.

Lorsque je plonge en étanche, je n’emmène ni maillot, ni serviette de bain, mais des sous-vêtements thermiques chauds que j’enfile sous ma combinaison en néoprène compressé. Je m’arrache les cheveux au passage de la collerette serrée en latex avant de l’ajuster à mon tour de cou. La cagoule séparée n’est pas étanche ! Un système de gants hermétique est monté sur des manchons en latex qui se fixe par un clic. J’utilise des plombs de cheville et 2 kg de lestage supplémentaire. Pour le reste je m’équipe comme pour une plongée en semi étanche.

Pour que le vêtement reste étanche pendant la plongée, il faut maintenir la pression à l’intérieur, égale à la pression ambiante. Pour cela la combinaison est équipée d’un inflateur et d’une purge sur le devant. J’injecte régulièrement de l’air pendant la descente pour contrôler ma flottabilité. Généralement il suffit de la gérer avec l’étanche, mais en eau plus profonde j’utilise régulièrement le gilet en complément.

Pendant la remontée il faut lever le bras pour permettre à l’air de sortir par la purge automatique située sur le haut du bras. Mais attention, les purges des étanches sont très lentes, l’équilibrage se fait plus difficilement et la force d’inertie est plus importante. Le palmage demande aussi un peu plus effort.

Ainsi, je peux réaliser des plongées de 45 à 60 minutes, même lorsque l’ordinateur affiche la température de l’eau à 4°. Mais n’idéalisons pas, je sens le froid malgré tout et plus particulièrement aux mains. Si à 45 mètres le confort est maximal grâce à l’air injecté, le froid s’intensifie en remontant avec l’évacuation de l’air. Dans les derniers mètres les vêtements serrent et augmentent la sensation de froid.

En sortant, cette sensation disparaît immédiatement et seule ma tête me rappelle qu’elle était immergée à des températures extrêmes.